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[The Boss]

C'est au Kérala, une province de l'Inde du Sud, qu'est né Ravi Prasad. Détenteur d'un diplôme du Central Carnatic College de Madras, il a dûment étudié la musique traditionnelle de son pays ainsi que son patrimoine folklorique et s'est produit avec des musiciens de haute réputation...

"J'ai commencé par étudier le chant, mais dès l'âge de cinq ans, j'ai joué de la flûte spontanément, sans avoir vraiment appris. De la même façon, tout petit, j'ai joué des percussions. Par la suite, le fait d'étudier le chant et la musique m'a permis d'enrichir mes capacités à la flûte et aux percussions, et je continue à en jouer, notamment en concert. "

Il a ainsi contribué à faire connaître le chant dévotionnel de l'Inde du Sud (dit "carnatique") autant en Allemagne, en Autriche ou en Suisse qu'en Malaisie ou à Singapour. Installé en France, à Toulouse, depuis 1986, il continue à donner des concerts traditionnels, mais aussi des "concerts-rencontres" à vocation pédagogique, où il expose l'histoire de ses chants et leur signification.

Ravi Prasad aurait pu se contenter d'évoluer dans le milieu de la musique traditionnelle carnatique, à la manière du renommé flûtiste N. Ramani, mais il décide bien vite de répondre à une exigence intérieure qui l'exhorte à cultiver l'échange et à creuser des voies nouvelles.

" La tradition, c'est une base. Mais tout artiste doit trouver sa propre tradition en dehors de la tradition. Ce qu'on a fait cinq minutes auparavant, c'est du passé, ça fait déjà partie de la tradition. L'artiste, lui, doit se tourner vers la création et prolonger ainsi la tradition ; c'est un lien. Ce qui est important, c'est ce qu'il apporte à chaque instant vécu. "