Percussions.org

[Yannis]

Salut amis de la percussion,
je profite du fait que nous sommes nombreux sur ce site a echanger des points de vue sur les percussions de differentes parties du monde pour "placer" un petit sujet a partir des propros de l'important multi-instrumentaliste d'origine irlandaise qui vie aujourd'hui en Crete, Ross Daly: http://www.rossdalymusic.com/

"Pour les occidentaux, ce n'est pas facile de comprendre l'histoire et la realite d'aujourd'hui de cette partie du monde qui va de l'Afrique du Nord en passant par le subcontinent indien, l'Indonesie, les Balkans, le Moyen Orient et l'Asie Centrale.

Les frontieres politiques auxquelle nous nous sommes habituees de nos jours n'ont ete etablies qu'au siecle dernier. Autrefois, dans ces immenses regions s'entremelaient des systemes de domination multi-ethniques.

Dans aucune partie du monde ne se sont heurtes autant de systemes et de traditions differentes sur le plan politique, social, culturel et religieux, que ce soit la Grece antique, les grands royaumes byzantin, perse, ottoman; le systeme mongol,... pour n'en citer que quelques-uns.

Apres avoir etudie pendant des annees les differentes musiques de ces regions, j'en suis arrive a la conclusion que dans cette partie du monde, concernant la musique, il n'existe pas de traditions purement ethniques, mais qu'au cours de l'histoire, elles ont cede la place a des traditions regionales.

Il ya une difference generale avec la musique occidentale: contrairement aux traditions harmoniques de l'Ouest, la realite musicale de cet immense espace est marque par le rythme modal. Presque chaque endroit possede sa tradition musicale particuliere et si l'on etudie de pres, on peut constater que cette tradition trouve une correspondance geographique precise dans l'un des grands systemes modals tels que par exemple le maquam, le raga, le Ichos, le tropos ou le dastagh.

Ces grands systemes ne connaissent pas de frontieres politiques ou religieuses et pourtant ils semblent etre relies par des origines communes qui parfois peuvent etre ramenees a une note.

A part moi, il y en a beaucoup d'autres qui se sont mis a la recherche de ces origines inte-ethniques, inter-regionales et inter-personnelles.

C'est la qu tu es confronte aux traditions spirituelles, tu es a la recherche d'un point d'origine commun de la nature".

Extrait d'une conversation entre Christian Scholze et Ross Daly a Athenes, en Septembre 1992, tire de la pochette de l'album 'Mitos'., Ross Daly & Labyrinth, World Network, 1992.

Et ma question est la suivante: quelles sont les origines communes des percussions... Quels liens et continuites mais ausi differences peut on discerner entre les traditions rythmiques africaine, afro-cubaine, bresilienne, nord-africaine, du moyen orient, balkanique, perse, indienne, europeenne, etc...
Est ce un hazard que la forme du rythme algerien Goubbahi (connu comme karatchi en Egypte) correspond a celle du martillo cubain ou peut etre retrouve encore dans la musique de l'Inde?

Yannis.

[Philippe Fouchard]

Salut Yannis !

Ton questionnement est passionnant !

As-tu déjà entendu parler de "L'hypothèse de causalité formative" d'Arthur Koestler et surtout de " la théorie des champs morpho-génétiques " de Rupert Sheldrake ?

Il y a des pistes intéressantes par là....

Phil

[Philippe Fouchard]

Bon allez... j'ose c'est juste une réponse possible parmi d'autres réponses que je ne connais pas ...

Lorsque dans un laboratoire à Paris, un rat met un mois pour apprendre un nouveau type de comportement, dans tous les autres laboratoires du monde, sans qu’ils aient eu le moindre moyen de communiquer entre eux, les rats de la même famille ne mettront que quinze jours.

Quand une équipe dans un laboratoire fait une découverte fondamentale et l’annonce au monde, d’autres laboratoires, à diffétents endroits de la planète, font la même découverte dans les semaines qui suivent.

Le fait qu’un psy qui a eu un problème X attire des séries de patients avec le même problème X.

D’après Sheldrake, il y a résonances morphiques.

« Quand un système organisé particulier cesse d’exister – lorsqu’un atome est désintégré, qu’un flocon de neige fond ou qu’un animal meurt – son champs organisateur disparaît du lieu spécifique où existait le système. Mais dans un autres sens, les champs morphiques ne disparaissent pas : ce sont des schèmes d’influence, organisateurs potentiels susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps et en d’autres lieux, partout et à chaque fois que les conditions physiques seront appropriées. Quand c’est le cas, ils renferment une mémoire de leurs existences physiques antérieures. Le processus par lequel le passé devient présent, au sein de champs morphiques est nommé : résonances morphiques.

La résonance morphique implique la transmission d’influences causales formatives à travers le temps et l’espace. La mémoire au sein des champs morphiques est cumulative et c’est la raison pour laquelle toutes sortes de phénomènes deviennent de plus en plus habituelles par répétition. »

Voici donc une explication possible grâce aux phénomènes de résonances morphiques.

Cette idée n’est pas nouvelle, nos anciens parlaient déjà d’ « égrégore » ou d’« être collectif » et Jung d’« inconscient collectif ».

C’est comme ça aussi que j’explique le fait que mes enfants font à 12 ans les conneries que j’ai fait à 14…

A+
Phil

[Philippe Fouchard]

j'ai p't'être intelloplombé ce post avec mes champs morphiques... Milles excuses...

Phil