Percussions.org

[Kibongui Saminou]

mboté ("bonjour" en lary dialecte du Congo Brazza)

Je voulais juste savoir s'il y avait ici des joueurs de percussions traditionnelles et ce que vous jouez d'autre que le djembé.

Car, je vous rappel qu'il existe d'autres instruments dans la musique traditonnelle d'Afrique et d'ailleurs.

Où sont les balafonnistes, les joueurs de kalimba, de bolon... D'ailleurs je vous conseille à tous si vous passer un jour à Montoir (dans le Loire et Cher) d'aller voir le musée de Montoir. Vous comprendrez mieux...

Coucou, sortez svp

[Cecile]

M'boté toi même

Trêve de plaisanterie, je voulais juste t'apporter un peu de réconfort, oui, il y a d'autres instruments que le djembe dans nos têtes et dans nos mains, et en particulier dans les miennes.

Je tente depuis quelques temps de m'initier au balafon (par le biais de stage uniquement car il n'y a pas de cours sur ma région) et je tapote gaiement sur mon krin en impro totale car je n'ai fait ni stage ni cours (en fait si! J'ai abusé de la gentillesse de Mamady Keïta lors d'un stage à Bourges pour qu'il me montre comment jouer le rythme babaninko, mais bon, ça s'arrete là).

Enfin, le meilleur pour la fin, mon instrument de prédilection, le vrai, celui que j'aime et que je comprend le mieux, c'est mon ami le sangban (sans oublier la famille dunun qui va avec).

En bref, beaucoup d'instruments m'attirent dans la culture mandingue, mais faute de temps, de prof ou d'instrument, je n'ai que rarement le loisir de m'y exercer (je parle du bala et du krin, pour les duns, j'en joue en fait plus que le djembe).

Voila pour ma petite histoire, si quelqu'un a des tuyaux pour des cours ou stages balafon ou krin, vous aurez compris que ça m'interesse .

[k-nard (inactif)]

Bon et bien puisque l'on en parle, le djembe qui est ma grande spécialité, n'est pas le seul que je touche, bien qu'il est toute ma vie, ou presque.
je joue aussi le surdo, le contra et le coupeur ainsi que l'agogo mais surtout le timba mon préféré aprés le djembé (tous ces instruments sont joués pour le samba et je les maitrise parfaitement !

Passons à ceux auxquels je m'initie (juste par loisir) je précise "par loisir" car je suis plutôt adepte de faire un instrument à fond, disons que je n'ai pas la capacité de m'éparpiller dans plusieurs direction (si je puis dire) le djembe me prend déjà 5 jours sur 7. Alors je disais qu'il y a aussi le balafon, la cuica, le berimbau, le pandeiro, la caixa et la sanza.

Disons que chez moi il n'y a que trés peu de meubles et qu'il est impossible de faire 50cm sans croiser un instrument Africain, ou Sud Américain.

Connaissez vous le Timba ?

C'est le top comme percussions, on ne le joue pas en Europe mais si il était connu ! Je peux dire qu'il ferai un tabac, dans ma vie, je n'ai croisé que un joueur de timba et au moment où je l'ai vu il ne jouait pas !

Bon allez je passe la main, je regrette un peu que beaucoup des personnes inscrites sur le site ne se manifestent pas d'avantage et je me demande aussi si moi, (par ex) pour ne me, que citer, je n'y suis pas trop (je dois saouler à force) ?! Je dis ça dans le sens ou plutôt que les mêmes souvent, ne vaudrai t-il pas mieux, tout le monde moins souvent et tous régulièrement ?

Allez les filles et les gars, lançez vous et tout le monde suivra !

Salut à toutes et tous

[The Boss]

[k-nard (inactif)]

Je pense que sans connaitre forcément un sujet, on peux s'y intérresser et par de là poser des questions qui auront pour effet d'engendrer tout un tas de points de vues différents les uns des autres, pour ma part je cause plutôt du domaine qui m'es propre mais si des sujets, ayant pour autres centres d'intérêts, les miens, je ne manquerai pas de donner mon avis, poser des questions etc.

La différence entre celui qui connait et celui qui ne connait pas, c'est uniquement que l'un a commencer avant l'autre. En matière de messages, je tape avec deux doigts (quelle dextérité pour un frappeur de peaux) mais je déteste les fautes que je fait, alors je me relie toujours deux fois et ça me prend que quelques minutes.

Salut à tous et à toutes (tient j'ai inversé par rapport à d'habitude)

Pendant que j'y pense, c'est à voir mais je pensais qu'il serai pas mal d'envisager un jour une rencontre percutée avec tous les gens qui viennent sur ce site et tous les autres qui le désire, cela serai super et ça ferai un sacré mélange de genre musicaux.

[yambumba]

Salut à tous,
je désire apporter mon grain de sel, moi le "joueur de congas ultra minoritaire sur le site" . Je rigole bien sur. Quoi que, il m'ait arrivé de me dire à quoi bon lancer des sujets lorque l'on a si peu de répondant. Mais je ne désespère pas. Un jour, une copine et moi nous avons eu une discussion à laquelle je repense souvent depuis.
Voici quel en était le sujet: "Faut-il avoir vécu une situation pour se sentir concerner par celle-ci?"
On peut facilement transposer ça: "Faut-il forcément avoir la culture _je cite_ pour y réagir ou pour y être sensible?"
Je me pose encore la question de savoir à partir de quand à ton la culture? Comme vous voyez, je me pose beaucoup de questions sans avoir les réponses.
Faire un pas vers l'autre par le biais de sa culture c'est déjà quelque chose. J'ai le sentiment que c'est plutôt du côté de la sincérité de l'intention qu'il se passe quelque chose ou pas.

[Genghis]

Je profite de l'appel fait à la diversité pour poster quelques remarques et je m'efforcerai à l'avenir de plus réagir aux divers sujets même si je n'ai pas la même expérience que d'autres internautes ici présents je ne connais pas autant de rythmes que K-nard et autres (en fait je suis tellement fana d'exercices techniques sur les frappes et les sons que j'y passe plus de temps qu'à enrichir mon répertoire de rythmes).

D'autre part, je voudrais me signaler comme conguero auprès des autres internautes et que si les fanas de percus cubaine veulent discuter y'a pas de problèmes. J'ai moi-même commencé le djembe, les congas et la derbouka à la même époque et je n'ai pas de réelle préférence, je prends mon pied à jouer des trois (et des découvertes que j'ai faites depuis). Et quant à savoir pourquoi il n'existe pas autant de conguero que de djembefola sur le site c'est simple. Les percus cubaines sont moins répandues que les mandingues en France, et de toute façon cela sera toujours comme cela, les congas sont tout simplement beaucoup plus onéreux que les djembes, alors quelqu'un qui commence la percu va être naturellement plus enclin à s'attaquer au djembe qui bénéficie en plus de structures pédagogiques beaucoup plus dévéloppées. Les cours de congas sont souvent des cours particuliers et là il faut pouvoir sortir 15 euros par séance et si on les compare aux 200 euros d'une année de cours de djembe en groupe le calcul est vite fait. Et oui cher confrère congueros notre loisir nous coûte cher et un adolescent qui se découvre une passion rythmique s’il n'a pas la chance comme moi de sortir d'un milieu plutôt aisé aura des difficultés à apprendre les congas. Et si je me trompe les congueros ne sont pas la catégorie de percussioniste la plus rare sur le site, la samba n'est pas vraiment représentée et les plus oubliés sont certainement les drakbis et autres percussionistes du croissant arabe (la percu indienne, tablas, aussi..). A ce sujet je vais moi aussi lancer un appel a tous ceux qui pratique les percussions digitales (derbouka, tabla...) à lancer des sujets sur le site notament sur la derbouka instrument sur lequel je commence à stagner en effet j'ai assimilé les techniques de frappes traditionelles (grace à la méthode de Pierre Vigreux, "La Derbouka") mais même si je prend des cours de solfège rythmique depuis peu je n'arrive pas encore à lire vraiment les partoches du bouquin j'aimerais donc trouver des structures rythmiques simples pour ensuite improviser dessus des Mp3 ou des fichiers dans le style de percussion studio seraient les bienvenus. A ce propos j'aimerais savoir si quelqu'un ne saurait pas où je trouverais des sons des frappes principales de la derbouka pour les intégrer dans percussion studio.

Merci

[yambumba]

Tu trouveras ça sur le site de son créateur. Voici le lien: http://www.henrykellner.com/PercussionStudio/index.html

[Galorbe]

Bonjour tout l'monde

Je me suis senti concerné par un des messages précédents. Je passe beaucoup de temps à lire les sujets de ce site et beaucoup moins à y répondre... peut être parce que je ne suis pas aussi "puriste-perfectionniste" que vous tous ! Je prend l'exemple de "fidèle" K-Nard (dont j'ai tout les rythmes dans mon disque dur et mon CD de sauvegarde )

Premièrement, je n'ai pas la licence de Percussion Studio et je ne peux donc pas vous faire partager le peu de rythmes trad. que je connais (d'ailleurs, où en est on pour le concours ???) et puis je me vois mal vous envoyer ou vous parler des rythmes percus pour la scottish ou les reels Irlandais ! mais sachez que j'apprend beaucoup en vous lisant, en vous écoutant et le premier qu'arrête de participer à ce site, je lui pète la gueule personnellement!

Quand à Canard (oh pardon... K-Nard !), je ne pense pas que tu lasses qui que se soit, c'est comme ça que je vie la musique... et la vie en général : le partage ! continu comme ça (amen!) moi, quand je regarde un film qui me gonfle, j'éteins cette p... de télé et c'est tout !

Bon... heuh... pour ce qui est des fotes d'aurtograf, faut savoir être indulgent! (re-amen)

Bisous à tous... et continuez encore... encore... il me reste de la place sur mon disque dur !

[François Kokelaere]

Salut les frappadingues du tam-tam, les allumés du tambour, les noctambules de la cyber-percu,

Eh, les amis, vous n'allez pas nous faire la liste de tous les instruments de musique que vous jouez...

Mais revenons d'abord sur l'intervention de Christian Kibongui qui de prime abord, nous affirme son africanité en utilisant d'une part, son joli prénom africain de "Saminou" et d'autre part, qui nous salue dans sa langue vernaculaire "mboté" en Lary, dialecte du Congo Brazza, Afrique Centrale.

Sa bouille souriante et son oeil qui regarde à travers ses doigts sont autant de repères qui nous campe le personnage. Nous sommes sur le net et que toute information visuelle prend une autre importance en absence de communication verbale. Donc, résumons-nous, qu'avons-nous pour l'instant: un homme d'origine africaine, d'Afrique Centrale, plutôt détendu à voir sa photo, qui se positionne comme issu d'une culture traditionnelle spécifique. Bon...

Que nous dit cet homme là: "je voulais juste savoir s'il y avait ici des joueurs de percussions traditionnelles et ce que vous jouez d'autre que le djembé". Bien évidemment, ce n'est pas pour que nous lui fassions la liste infinie des instruments de percussion que nous jouons. On en finirait pas.

Quand il dit "je vous rappelle qu'il existe d'autres instruments dans la musique traditionnelle d'afrique et d'ailleurs", nous ne pouvons pas imaginer un seul instant qu'il peut croire que nous ne le savons pas!
Puis "où sont les balafonnistes, les joueurs de kalimba, de bolon... D'ailleurs, je vous conseille à tous, si vous passez un jour à Montoir (dans le Loir et Cher), d'aller voir le musée de Montoir vous comprendrez mieux..." Nous ne pouvons pas imaginer un autre instant qu'il ne sait pas que beaucoup d'entre-nous voyagent à travers le monde, les livres, le net, dans nos têtes et que nous en savons plus qu'il ne croit sur la chose qui nous occupe.

Enfin avec son "Coucou, sortez svp" , il ne peut pas ne pas savoir que nous passons notre temps dehors à bourlinguer et à nous informer. Et il signe "Christian Kibongui". Ah, tiens, ce n'est plus Saminou, cette fois-ci!

Bon voilà ce que nous avons. Alors tentons de décrypter. Que cherche à nous dire Christian ? Où veut-il nous emmener? Que veut-il nous faire comprendre ?

Veut-il nous dire que le djembé focalise l'espace de la percussion africaine? Mais alors pourquoi ce petit tambour en forme de calice a-t-il pris la place qui est la sienne dans le paysage musical et culturel mondial (car il s'agit bien d'un phénomène mondial) plutôt que d'autres instruments de percussions traditionnels ?

Veut-il dire que par ce fait acquis, la culture Mandingue focalise l'espace culturo-médiatique au détriment d'autres cultures africaines aussi passionnantes?

Veut-il dire qu'en tant qu'originaire d'Afrique Centrale, l'omniprésence de la culture d'Afrique de l'Ouest est pesante ?

Par l'affirmation explicite de son africanité (Saminou, Mboté), veut-il nous dire qu'il est plus habilité ou plus crédible que d'autres pour parler de la culture africaine ?

Quand il nous demande de passer par Montoir, veut-il nous dire qu'il désire que l'on vienne voir une exposition d'instruments de percussion du monde dont il serait l'auteur et que cela nous permettrait de nous ouvrir à d'autres cultures ?

Mon cher Christian, c'est formidable de nous interpeller de la sorte et on ne dit jamais assez à, nos frappadingues sectaires du tam-tam que la percussion est multiple, que l'Afrique est un continent aussi divers que varié, et que l'art du tambour s'inscrit dans un contexte plus large qui s'appelle la musique. S'échiner à vouloir mettre une raclée à son engin préféré n'a jamais fait des musiciens et les milliers d'heures de cours, de stages n'ont jamais formé des artistes. Car le vrai problème, n'est-il pas là? Qu'avons-nous à dire sur nos instruments qu'ils soient à percussion, à vent ou autre? Quel concept musical développons-nous? Le problème n'est pas la quantité de rythmes, de soli, de polyrythmies, d'instruments, de savoir, de connaissances, de voyages, que nous accumulons, tout ce savoir colossal dont nous voulons être les détenteurs, mais bien qu'est-ce que nous en faisons ?

Quant à mon bien aimé webmaster, qu'il ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit de cette manière. Quand on discute librement autour d'un repas convivial, il y a un contexte et il est dangereux de sortir une phrase de ce contexte. "L'obstacle principal" n'est pas le manque de culture, c'est le manque d'ouverture. Les fautes d'orthographes, de syntaxe ou de grammaire ne sont pas du tout un problème en soit, ce n'est pas la façon de dire qui est un problème, c'est plutôt ce que l'on a à dire. On rencontre souvent des analphabètes qui sont parfois d'une intelligence remarquable et des intellectuels qui peuvent être de parfaits crétins. Le vrai problème est de s'ouvrir à l'autre, aux autres, d'être curieux et rien de plus génial que de passer par la culture et les arts qui sont la source de toutes les rencontres mais encore faut-il ne pas s'approprier les choses, ne pas s'ériger en détenteur d'un savoir, d'une connaissance, ne pas être trop pressé. Les choses arrivent toujours quand on s'y attend le moins. Elles arrivent quand elles doivent arriver, quand on est prêt, elles sont là. Mais nous sommes dans une société pressée, dans un monde qui va vite et qui nous demande de nous adapter en permanence et ce n'est pas si facile. Nous voulons tout, tout de suite et nous sommes programmés pour ça. Nous devons être rentable, efficace, brillant sous peine de marginalisation sociale ou familiale. Nous devons nous inscrire le plus rapidement possible dans le grand processus de calibrage général sous peine de marginalisation immédiate. Et la percussion dans tout cela me direz-vous ? Et bien on est en plein dedans... C'est le genre mineur par excellence. Longtemps, il fut la part du pauvre dans l'orchestre occidental et même, au sein des sociétés traditionnelles. Trop lié à l'occulte, trop associé aux rituels et les percussionnistes se sont souvent fourvoyés dans une surenchère de provocation pour affirmer leur identité, leur différence. A l'inverse aujourd'hui, alors que la percussion trouve ses lettres de noblesse, la surenchère est inversée et les nouveaux percussionnistes tombent facilement dans l'excès de rigueur, dans un intégrisme du traditionnel, un sectarisme de la connaissance et dévitalisent le tambour de son contexte historique et culturel, de sa force première d'évocation voire, de sa charge poétique et de ses possibilités infinies d'innovation. Les rifs à l'unisson, les breaks qui tuent, viennent annihiler la vérité première de la pulsation. Les soli-mitraillettes stériles et spectaculaires, occultent la délicatesse d'un solo habité par le souvenir de la danse. La musique en mouvement ou le mouvement musical, deviennent autant de signes morts qui défilent sur les pages de méthodes qui n'expliqueront jamais tout...

Quant à notre cher K-nard... on ne maîtrise jamais rien. L'impression de maîtrise n'est qu'illusion. Les grands maîtres ne savent rien, ils sont...

Yambumba : en voilà un qui a compris bien des choses avec "faire un pas vers l'autre par le biais de sa culture, c'est déjà quelque chose. J'ai le sentiment que c'est plutôt du côté de la sincérité de l'intention qu'il se passe quelque chose ou pas". C'est fort et c'est bien dit. Merci mon gars!

Galorbe, marrante ton intervention... sympa comme tout ! Un peu de fraîcheur et d'humour dans un monde de brutes.

Allez les martiens, sortez les kalachnikovs et que ça tire dans tous les coins...