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Arafan - Yolé Club

 
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The Boss
Petit griot (plus de 500 messages)


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MessagePosté le: 30 Sep 2001 17:56    Sujet du message: Arafan - Yolé Club Répondre en citant

Arafan - Yolé Club

"Dans ma langue maternelle (Sousou), Foy Gundo signifie aussi, Rien, comme chez les Bambaras du Mali, dit Arafan, ..."

Comme avec de nombreux percussionnistes africains, la légende veut que Arafan ait commencé à taper des rythmes sur des boîtes de conserves et de tomates durant sa scolarité primaire. Scolarité qu'il abandonnera très tôt, pour rentrer comme mécanicien dans un garage de voitures à Conakry. (Arafan est quand même resté bon mécanicien).

Né en 1937 à Conakry, dans un pays avec une base musicale millénaire, le jeune Arafan évoluera dans des troupes dites populaires qui animaient dans les années 1950, les quartiers de la capitale. Le folklore dans le sens traditionnel de la Guinée, étant diversifié, et riche, Arafan et sa troupe sortiront des quartiers conquis de Conakry, pour jouer dans les villes environnantes, les rythmes Yolé, Yankadi, Maané, Macrou, Oyé, Yokuli et autres.

Le Yolé Club, groupe le plus musical et dansant du Conakry de 1957 sera avec Arafan en tournée dans la Côte d'ivoire voisine, et ce voyage aura contribué à conduire Arafan à s'intéresser à l'âge de 20 ans, aux autres rythmes en Guinée, mais aussi à ceux des régions environnantes.
Dans ces années d'Indépendance de la toute jeune République Socialiste de Guinée, le Ministère de la jeunesse (Haut commissariat de la Jeunesse ) en 1959, cherchait dans toutes les régions du pays, 35 artistes de talent pour construire les Ballets Africains de Guinée.

« Les gendarmes sont venus me chercher à la maison, mon père m'a ordonné de monter dans leur voiture, et je suis parti à l'internat réservé aux Artistes Nationaux, dirigé à l‘époque par Monsieur Kanté Fassali »
Les anciens percussionnistes de base: Vieux Siaga, Laï , Bounkia, Moriba, Arafan, Et Fadouba. La danse, et la musique, font partie en Afrique des éléments de la vie de tous les jours, depuis le lever du Soleil, jusqu'à tard le soir quand la terre devient tiède. Toute occasion sous cette latitude est l'objet d'un rythme, d'un pas de danse spontané, exprimant la joie de vivre, la satisfaction instantanée, en tout lieu et en tout temps. Le groupe africain a depuis très longtemps vécu dans un environnement à l'intérieur du quel, le rythme a toujours occupé une place prépondérante. Le sens musical du groupe africain, n'est pas inné, il s'agit simplement d'un acquit culturel, la musique fait partie intégrante de la tradition africaine, de l'histoire de l'Afrique.

C'est avec le souvenir d'un héritage semblable, que les Ballets Africains sortiront de la Guinée pour présenter "sa chorégraphie" sur de nombreuses scènes internationales . Comme dans la tradition des pays de L'Est, la culture nationale développée à l'époque par le gouvernement socialiste de Séku Turé permettra à de nombreux artistes d'avoir une existence sociale officielle. Les tournées principales se passeront dans les pays frères comme la Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie mais aussi aux USA en 1960 /1961. L'autre grand Ballet National Djoliba sera aussi, l'une des grandes vitrines sonores et dansantes de la Guinée de cette époque. Arafan Touré sera le soliste des chorégraphies de Forêt Sacrée, Bagatai, Férékoroba , Piroguiers, Lions et panthères, Initiations, Köma,…

La légende dit qu'Arafan a développé dans le Ballet National, la technique de la double percussion, c'est à dire jouer sur deux Jimbés en même temps.
Percussionniste de talent, Arafan va initier de nombreux percussionnistes Guinéens, à la maîtrise des rythmes de Basse Guinée, de Haute Guinée, mais aussi ceux de la Guinée forestière.

A l'intérieur des rythmes initiatiques, il joue une musique trop « brute » pour être comprise, pour être acceptée par des oreilles musicalement non éduquées. En 1985, la Direction des Ballets Africains de Guinée, accordera à Arafan, une disponibilité professionnelle, lui permettant ainsi de partir à travers le monde de nouveau, mais en soliste cette fois-ci. Aux pays-bas où il réside, Arafan donne des cours de formation à la percussion (Jimbé) dans des villes comme Rotterdam, Utrecht, Amsterdam, ou Arnheim. Il est sollicité dans d'autres villes européennes pour participer à des concerts, ou des stages de perfectionnement à la percussion.

Le Jimbé a été présenté en Europe et dans le reste du monde par des percussionnistes pouvant se réclamer d'une solide expérience musicale. Parmi eux, des musiciens, de véritables maîtres tambours comme Arafan avec aujourd'hui 26 années de percussion, ou son aîné au Sénégal , le Tambour Major Doudou Ndiaye Rose.
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