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Anaïs Bambou : Réponse à une passion ?
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François Kokelaere
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MessagePosté le: 11 Feb 2005 21:02    Sujet du message: Anaïs Bambou : Réponse à une passion ? Répondre en citant

Anaïs Bambou : Réponse à une passion ?

"Un caillou dans le ciel", le spectacle du groupe ANAÏS BAMBOU de St Dizier est vraiment un drôle de projet. Imaginez quatre percussionnistes et trois danseuses, passionnés de danse et percu africaine, qui viennent chercher votre serviteur pour lui demander de monter un spectacle. Faut oser quand même quand on connaît le parcours du bonhomme ! Surpris d'abord, étonné, dubitatif mais content quand même qu'on pense à lui et que des allumés puissent imaginer qu'il va leur monter un super spectacle.

"D'accord mes lascars, vous voulez monter un spectacle alors deux conditions :
- la première, il faudra me payer, me donner des conditions de travail normales - lieu de répétition tranquille, déplacement (1100kms aller et retour pour venir répéter, hôtel deux étoiles et défraiement nourriture) et donc monter un projet solide qui tienne la route, donc trouver un financement conséquent
- la seconde, il faudra me laisser travailler tranquillement et me laisser, vous emmener quelque part. Où ? Je n'en sais rien, mais comme à l'habitude, je sais parfaitement ce que je ne veux pas. Ce qui veut dire qu'il vous faudra une motivation, une détermination sans égale qui viendra palier la relative faiblesse de votre niveau technique".

Banco… Et le projet ANAÏS BAMBOU vit le jour avec sept artistes assez fêlés pour l'emmener jusqu'au bout et supporter la méthode de travail, la rigueur et les accélérations mystico-délirantes auxquelles votre serviteur vous a habitués.


UN VRAI PROJET ARTISTIQUE

Pour moi, ce projet est venu comme une aubaine. Au sortir de mon parcours guinéen, la perche m'était tendue pour continuer mes recherches dans la plus droite ligne d'une de mes préoccupations artistiques :
"Qu'est-ce qu'on fait, nous autres, européens, occidentaux, petits blancs quoi, avec cette passion pour la percu et la danse africaine qui nous occupe depuis plus de trente ans? Comment faire pour sortir de la caricature d'une musique et d'une danse néo-traditionnelle qui, elle même, n'est qu'une vague caricature d'une culture ancestrale, vidée de son sens, de son contenu ? Même si ce nouvel hybride, appelé aujourd'hui danse et percu africaine, existe bien en tant que tel puisque résultat d'une mutation concrétisée depuis quarante ans par les Ballets Africains de Guinée, d'abord et par bien d'autres ensuite, à la demande de producteurs occidentaux qui voulaient toujours plus de show, toujours plus d'effets et de paillettes, toujours moins de l'essence même de ces pulsations rituelles ou profanes qui les dérangeaient viscéralement, les confrontant à leurs propres limites de néo-coloniaux.
En gros, quand l'artiste africain entrait en transe sur la scène, il ne fallait pas que cela dure trop longtemps. D'abord, cela faisait sourire (ah, ces sauvages !) puis, cela inquiétait car l'espace de cette extase, "l'Africain" échappait au contrôle de "l'ancien maître blanc". Je reste persuadé que les premiers producteurs des ballets ont dévitalisé inconsciemment le contenu de ces rythmes et de ces danses car cela les renvoyait à trop de faces obscures de leur inconscient. Aujourd'hui, la plupart des artistes africains ou occidentaux qui mettent en scène la percussion et la danse africaine issues des ballets néo-traditionnels se font aussi piégés par l'histoire faute de la connaître et d'avoir les outils intellectuels nécessaires pour la digérer.

Bon cela dit, on y voit plus clair et l'on peut continuer à avancer…

Alors ANAÏS BAMBOU me dirait vous. J'y viens…

Mon problème dans ce projet était le même que celui auquel je travaille et réfléchis depuis 20 ans. Comment garder ce qui me paraît l'essentiel, tout en utilisant des codes accessibles à des occidentaux et comment, utiliser des référants africains sans sombrer dans le ridicule de la caricature ? Comment s'approprier ce qui peut s'approprier ? Comment décaler les objets, les corps en mouvement, les personnages ? Comment faire en sorte que ces pulsations qui nous parlent tant (et principalement le ternaire), tournent à l'infini sans être polluées par des breaks incessants ? Comment utiliser les ruptures de rythmes comme autant de moments importants qui déclenchent d'autres sensations ? Comment rester sobre et que tout prenne un sens sur scène au service d'une cohérence d'ensemble ? Comment traduire tout cela par une écriture qui intègre la lenteur, la poésie, la puissance, l'humour et tous les ingrédients qui nous font rêver ? Comment faire en sorte que les interprètes résonnent, respirent entre eux au point de devenir presque invisibles au service d'une pulsation d'ensemble ? Toute une approche, très personnelle, des rapports qu'entretiennent les sons et le mouvement, les images et les sensations.

"Super, alors comment ça c'est passé ?"

Eh bien en fait, tout commence par une évaluation du temps dont on dispose. Je savais que j'aurais (seulement) huit week-ends pour monter ce spectacle en sachant que nous pourrions travailler quatre heures le vendredi, dix heures le samedi et dix heures le dimanche. Vingt-quatre heures ? Non, en fait, plutôt vingt heures compte tenu des temps de préparation et d'installation. Donc, huit fois vingt heures = 160 heures. Exact… Alors comment on gère ses 160 heures ?
On visualise le travail qu'il y a à faire :
1/5ème à désapprendre. Corriger toutes les mauvaises manies accumulées pendant des années de pratique approximatives
2/5ème à apprendre comment ça se passe avec des choses simples
1/5ème à créer
1/5ème à roder ce qui est appris
Ça paraît simple comme ça mais je peux vous dire qu'il faut une sacrée expérience pour y arriver.

"Et tu es arrivé avec tout écrit, tout préparé ?"

C'est exactement le contraire… J'arrive avec le moins d'a priori possible et le moins d'éléments préparés. Quelques idées : je voulais faire un travail avec sept dunun, des fûts de 250 litres debout, un bâton, des chaises, deux petits rythmes mais très complets. Après, j'attends de voir comment se comportent les interprètes face aux objets, voir comment ils bougent, comment ils relient la musique au mouvement, les pieds dans le sol, le mouvement du corps, le toucher de la baguette sur la peau et comment tout cela fonctionne ensemble. Après, c'est du sur mesure. Je les emmène à la limite de leur point de rupture sans jamais le dépasser. Je fais en sorte d'optimiser toutes leurs capacités et en sorte aussi, de leur donner les clefs pour qu'ils puissent s'approprier ce que nous touchons en sachant que le mouvement global du groupe n'est qu'illusion. C'est le mouvement en tant que tel qui donne l'impression qu'on le maîtrise alors qu'à l'instant où l'on se retrouve seul face à lui, on le perd instantanément car il faut, en fait, une grande maîtrise pour mettre en mouvement, seul, une pulsation. Je parle bien sûr, du "mouvement interne", pas du badaboum que nous croyons être un rythme…Ce "mouvement interne", c'est la chose la plus dure à trouver car tout doit être accordé : les sons, le corps, le mouvement et la tête, ce qu'il y a dans la tête - le mental. Quand ce mouvement interne est là, tout se met à vibrer. Comme une phase, une onde que l'on mettrait en mouvement et tellement fragile qu'elle peut s'arrêter à tout moment, dès qu'on essaie de la contrôler.

"Ah bon ? Mais alors comment la contrôler si on ne doit pas la contrôler ? C'est antinomique, je ne comprends rien !"

C'est difficile à expliquer avec des mots. Il faut être tellement vide, qu'on en devient plein… On s'oublie tellement soi-même qu'en fait, on contrôle tout, comme de l'extérieur. C'est tout une pratique, c'est du boulot bien sûr, beaucoup de boulot mais c'est une autre approche. Il faut d'abord désapprendre toutes les conneries qu'on nous a mises dans la caboche, tous les clichés, tous les raccourcis et avoir l'humilité de se reconstruire petit à petit. Pour cela, il faut une formidable force de caractère et une détermination sans faille. Une confiance aveugle aussi car dès qu'on gamberge, c'est foutu. Dès qu'on est confronté à nos propres limites, c'est toujours l'autre qui a tort, vous savez bien… Il faut savoir pourquoi on est là, dans l'instant du moment. Ne pas gamberger, ne pas se prendre la tête, se laisser faire, faire et encore faire et refaire, jusqu'à tant que ça vienne. Et ça vient toujours, il faut juste lâcher et avoir vraiment envie que ça vienne !

"Alors tu veux dire que les gens d'ANAÏS BAMBOU l'ont touché ce dont tu parles ?"

Oui, enfin certains plus que d'autres mais globalement, oui. Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils le maîtrisent car ils utilisent des pulsations et des mouvements qui ont leur propre force, leur propre énergie, leur propre vie. Quand tu les joue ou que tu les danses d'une certaine façon, c'est plutôt elles qui "TE" joue ou "TE" font danser que l'inverse… Mais enfin, ils l'ont touché et cela veut dire qu'ils peuvent le retoucher à tout moment et peut-être même un jour, le maîtriser ? Cela dépend du parcours de chacun. Cela leur appartient. Le plus dur c'est de faire l'unité car on touche des bouts mais on a un mal fou à les coller ensemble, à les centrer.

Bon voilà, j'attends vos réactions car si vous ne réagissez pas à un texte comme ça, on n'a rien à se dire et il vaut mieux que vous retourniez vous casser les mains sur vos tam-tams et que vous me foutiez la paix !

Ah oui, j'oubliais. La première de ce spectacle aura lieu le samedi 19 Février 2005 à la Salle Louis Aragon de St Dizier dans la Haute-Marne (52) à 20h30. Tant pis pour ceux qui ne peuvent pas venir, ils ont mille excuses pour ne jamais venir par contre, ils sont prêts à faire quinze fois le tour de l'Afrique pour apprendre à jouer ! C'est vrai qu'en Afrique il fait plus chaud qu'à St Dizier ...

Mais qui est François Kokelaere ?
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Jojo07
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MessagePosté le: 11 Feb 2005 23:33    Sujet du message: Répondre en citant

Message à François Kokelaere (et à tout le monde, évidemment Wink !) :

Pourquoi j'habite en Ardèche, dans un endroit paisible, dans la forêt, loin de la pollution et des villes ?
Pourquoi est-ce que le dimanche 20 février, j'ai prévu depuis 2 mois de partir au ski pendant une semaine ?


Tout ça me plaît énormément. Je suis en Ardèche mieux que partout ailleurs, et ça fait trois ans que je ne suis pas allé skier ! La neige, les montagnes, l'air frais et pur...

Mais je vais louper ce concert !
Pourquoi tout se passe à 100 bornes maximum autour de Paris, ville lumière, capitale des agglomérations françaises ?
Pourquoi est-ce que je n'ai pas l'âge de passer le permis ?
Pourquoi est-ce que le train coûte cher ?
Pourquoi je ne connais personne qui puisse m'héberger en Haute-Marne ?


Tout ça me plaît beaucoup moins, vous l'aurez deviné. Le permis, c'est dans deux ans, j'ai pas d'sous et la Haute-Marne c'est loin... Tout bien réfléchi, c'est vrai qu'en plus de tout cela il doit y faire froid. Heureusement que dans un an, je vais partir trois mois en Guinée, je me sentirais enfin voyager... et il y fera chaud !

------

Mais je n'ai pas d'excuses, c'est vrai ; juste une vie. Et bien remplie avec ça ! Amour, Musique, Littérature (et oui !), Théâtre, Humour... et Joie. Toutes ces choses méritent des majuscules, parce qu'elles sont ce qui m'est le plus cher, ce qui est au centre de ma vie.

------

La musique entre autres.
Elle est en ce moment le centre de toutes mes préoccupations. Je désire apprendre plus que tout - et j'apprends d'ailleurs, tous les jours, mais en tâtonnant, en avançant au hasard. Mais je recherche quelle serait, à priori, la "meilleure" façon d'apprendre. J'en rêve la nuit, et parfois je fais des nuits blanches tellement j'y pense, tous mes sens sont en ébullition dès que je joue, ou même dès que j'écoute de la musique. Je voudrais faire de cette musique ma vie. J'ai l'impression que ma vie ne peut-être que dans la musique.

Et entre toute cette musique, entre toutes ces musiques, j'aimerais explorer encore et encore le monde de la percussion, et aussi de la danse africaine ; cette culture, ou ce qui en ressort en occident, le reflet de cette culture, si hybride soit-il, me fascine. J'aimerais m'y plonger à corps perdu. Mais j'écoute les mises en garde, les conseils, les reproches, les faits historiques, les expériences personnelles, ... Tellement de sons de cloches différents que je finis par m'y perdre. Finalement, je m'y connais tellement peu, je ne peux pas savoir où je vais. Mais j'ai tellement envie d'y aller !

Et quand je lis ton texte François, cette envie devient plus forte encore, elle dévore mon âme, me brûle par les deux bouts ! C'est comme un rêve, quelque chose qui est juste devant moi, à 1 mètre, mais que je ne peux pas (pour l'instant je l'espère) attraper. Je voudrais tellement de choses au bout du compte... Je nage dans un immense océan, mes bras s'agitant dans ces eaux tellement riches mais tellement vastes. Vais-je m'y noyer ? Non, je ne crois pas.
Et même si l'avenir me réservait le contraire, est-ce que de venir à ce concert, celui du samedi 19 février 2005 à la Salle Louis Aragon de St-Dizier dans la Haute-Marne à 20h30, me sauverait ? Tous les autres concerts que je verrais, et tous ceux que j'ai vus dans ma vie ne suffiraient pas à me sauver ?

------

Ce que je veux dire François, c'est que ton texte m'a bel et bien fait rêver, comme beaucoup de tes textes d'ailleurs ; mais les 5 dernières lignes ont cassé cette image si agréable et m'ont donné la nausée.
Tu as une vision de la musique et de la percussion africaine qui me paraît extrêmement juste, à moi qui m'y connais si peu au final, mais je te trouve bien prétentieux de sous-entendre par tes 5 dernières lignes que "ton" concert du 19 sera le berger qui guidera les brebis égarées vers l'illumination, je te trouve bien prétentieux car à te lire j'ai l'impression intime que tu présentes ANAÏS BAMBOU comme le messie.
C'est peut-être vrai, somme toute. Qui peut le dire ? Moi non. Toi ? Je ne pense pas.
Ce que je pense par contre, c'est que tu n'as pas le droit de traiter tous les percussionnistes qui jouent de la percussion africaine, mais qui ne viendront pas à ce concert du 19, de caricature de djenbefola et ce juste sous prétexte qu'ils n'auront pas pu venir.
Et si moi, je te dis que le 19 février au soir, en Ardèche, chez moi, j'organise un concert privé du groupe de percussion "les Taptapo" (groupe dont je fais partie) ? Et si j'invite tous les percussionnistes de France et de Navarre à venir à cette soirée ? Et s'ils ne peuvent pas venir parce qu'ils vont au concert d’ANAÏS BAMBOU ? Et bien je dirais qu'ils ont
Citation:
mille excuses pour ne jamais venir à mon concert à moi, et que par contre ils sont prêts à faire quinze fois le tour de l'Afrique pour apprendre à jouer. C'est vrai qu'en Afrique il fait plus chaud qu'en Ardèche...

Et si je t'invites et que tu ne viens pas ? Même tarif, héhé Smile !

------

Peut-être qu'en lisant mes lignes tu ressens cette colère que j'ai ressentie, moi, en lisant ton message. Peut-être pas. Mais cette percussion dont tu parles, j'aimerais qu'elle soit ma vie ; et pourtant je ne pourrais pas venir à ce fameux concert du 19 (pas celui en Ardèche Smile ! Celui en Haute-Marne). Mais je suis désolé si je ne peux pas venir, tu sais, j'ai une vie, j'y fais des choses très intéressantes et je ne peux pas, malheureusement, me rendre à tous les concerts d’ANAÏS BAMBOU, des PERCUSSIONS DE GUINÉE ou de WOFA!. Pourtant c'est pas l'envie qui manque, crois-moi.

Enfin... Ce que je veux dire, c'est que j'aimerais sincèrement venir à ce concert, mais que je ne peux pas (vous allez finir par le savoir, c'est vrai Smile !). Et je suis déjà suffisamment dégoûté comme ça de ne pas pouvoir venir, sans en plus devoir me sentir coupable de la situation ! Crois-tu que je puisse dire : "Allez, ce bon vieux François a parlé d'un concert, j'ai plein d'autres trucs à faire, mais je décommande tout pour y aller ! Vous venez avec moi les amis ?", et les autres de répondre : "Oui, évidemment, nous aussi on va tout décommander pour ce bon vieux François !"... Alors, tu crois vraiment que je peux ? Eh ben non, je ne peux pas.

Alors je t'envie pour toutes ces magnifiques expériences que tu as l'occasion de faire, et je t'en veux de te montrer (juste un peu c'est vrai, mais c'est déjà trop à mon goût) "supérieur" (le terme n'est pas vraiment approprié, mais je n'en ai pas trouvé d'autres) parce justement tu as fait ces expériences. Et ça part d'un bon sentiment, je crois (d'après ce que j'ai compris), tu voudrais nous faire partager toutes ces bonnes choses au milieu desquelles tu vis et que tu crées ; mais on ne peut pas forcément le faire, nous, ce que toi tu fais François. On a pas tous l'occasion, parce que la vie est complexe et qu'on ne peut la transformer au gré de nos envies en un claquement de doigt, de vivre ces magnifiques expériences dont tu nous parles avec tant de passion ; et même de générosité.
Mais ce n'est pas parce qu'on ne vit pas ces choses merveilleuses qu'on n'en vit pas d'autres ; ce n'est pas parce qu'on n'ira pas à ce concert qu'on n'est pas aussi, voire peut-être plus pour certains, passionné que toi.



------



Alors voilà, j'écris ce message qui est un cri du coeur, de révolte, de passion, d'amour, de vie, et qui j'espère te fera réfléchir ; et sinon, j'espère au moins que tu m'as compris. J'espère que ceux qui ont tout lu ne sont pas trop déçus, qu'ils ne se sont pas trop ennuyés Wink !!!
Mais ce sujet dont tu nous parles, François, me touche trop profondément pour que je ne trouve pas injustes tes 5 dernières lignes, qui font tout sauf me donner envie de venir le 19. J'imagine bien ce qui t'as poussé à écrire ces lignes, mais que je me fasse engueuler parce que je ne viens pas à ce concert me révolte, comprends-le.
Je ne t'en veux pas parce que je pense que ces 5 lignes sont un appel de détresse que tu envoies ; mais je te demande de les reconsidérer et de te mettre à la place du pov' gars qui les lit.

Bref, j'espère que ce message aura servi à quelque chose !

Et sinon, je vous aime, toutes et tous, sachez-le (pourquoi je dis ça, moi Smile ?) !!!

@ +

P.S : Ce message n'est aucunement une agression, mais une communication amicale, je le précise pour ceux et celles qui se trouveraient choqués. Alors peace and love, mes frères !

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"La maîtrise de la technique d'un instrument doit-être au service de la musicalité ; car sans cette dernière la technique n'est qu'artifice, et la musique n'a plus de sens."
J'ai écrit ça en cours de maths ; après, certains disent que cette matière ne sert à rien...

Jojo, alias Piotr.
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Taliboula
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Inscrit le: 10 Jun 2003
Messages: 227

MessagePosté le: 12 Feb 2005 11:53    Sujet du message: beau projet... Répondre en citant

hello,

un projet comme on les aime! création évolutive, réaprentissage, virer les défauts acquis par un enseignement parfois hasardeux, de la passion, motivation... et le savoir-faire de François Kokelaere!

Il est vrai que malgré le respect que j'ai pour le parcours, les projets réalisés par vos soins (percussions de Guinée, Wofa!, et tant d'autres....) je ne pourrais pas, une fois de plus, me rendre à cette première! je bosse du lundi au samedi je vais encore rater une de vos projets concrétisé!!!

Peut-on en savoir plus sur les musiciens (-iennes) et danseurs (-euses) de ANAÏS BAMBOU ? comment se sont déroulées les séances avec vous, avec un peu plus de détails? peuvent-ils venir sur le forum parler de leur projet, aboutissement de celui-ci, et comment en sont-ils venu à travailler avec vous? qu'est-ce qu'ils ont aimer, appris, détester, accepter... dans votre façon de travailler, de voir les choses...? les conseils qu'ils pourraient donner pour monter un projet de création en faisant appel à des personnes experimentées telle que vous?

En espérant avoir quelques photos et peut-être un peu de son à défaut de ne pas être présent, en "live",

plein de bonnes choses pour la suite, et si vous venez dans le sud-ouest, tenez-nous au courant!!

Percussivement,

Taliboula Shocked
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Jojo07
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MessagePosté le: 12 Feb 2005 15:56    Sujet du message: Re: beau projet... Répondre en citant

Taliboula a écrit:
un projet comme on les aime! création évolutive, réaprentissage, virer les défauts acquis par un enseignement parfois hasardeux, de la passion, motivation... et le savoir-faire de François Kokelaere!

Salut !

C’est encore moi, refroidi depuis hier soir Smile rassurez-vous.
J’étais tellement chaud que j’en ai oublié le positif (que Taliboula m’a rappelé par son message enjoué) pour ne parler que du négatif ! J’étais bien remonté (peut-être à tort, je sais pas trop), il faut dire, je me suis perdu dans mon message (où j’ai essayé de traduire bien trop de choses ; c’est une part de ma vie, ce message… enfin)…

Mais bien sûr qu’il y a du positif dans ton message François ! Tout sauf les cinq dernières lignes, en fait. Que du bon ! Plein d’espoir, de passion et de sentiments.
Quelques questions en vrac :

- Pourrais-tu tenter (ça doit être pas facile facile, mais bon Wink !) de détailler encore un peu plus cette notion de « mouvement interne » de la musique ? Je vois de quoi il est question, mais c’est quelque chose de très subjectif et j’aimerais savoir comment tu ressens ce processus. Par ailleurs, penses-tu qu’un niveau technique minimum soit nécessaire pour atteindre ce « mouvement interne », ou est-ce juste une « vision » de la musique, un « ressenti » ?
- Les musiciens d’ANAÏS BAMBOU sont originaires d’où ? De la Haute-Marne ? Quelle a été leur formation (en dehors du travail qu’ils ont accompli avec toi) ?
- Y aura-t-il des dates dans le sud-est (Rhône-Alpes, etc…) de la France ? Le spectacle sera joué combien de temps ?

Voilà, voilà, quelques trucs qui me passaient par la tête, rien de plus.
Je vous souhaite la plus grande réussite pour ce spectacle, et beaucoup d’amour au sein du groupe !

@ +

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Jojo, alias Piotr.
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François Kokelaere
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MessagePosté le: 12 Feb 2005 21:24    Sujet du message: Répondre en citant

Cool l'Ardèchois, si tu as lu mes autres textes, tu me connais, fais donc la part des choses. Tu sais bien qu'il faut toujours que je provoque un peu, sinon personne ne réagirait et puis nul n'est parfait. Ce n'est pas la peine de m'engueuler pour ça! Ce que je voulais dire, et je suis sûr que tu l'avais bien compris, c'est qu'il ne suffit pas d'aller cinquante fois en Afrique et de faire mille stages de percu pour jouer alors que quelquefois, ce que tu cherches est en bas de chez toi… Tu le savais déjà mais c'est bon de le rappeler. En même temps, c'est bien de voyager, ça forme la jeunesse, ça fait voir du pays, d'autres cultures donc ce n'est pas bien grave si tu n'apprends rien et chacun à son propre chemin. On tire toujours quelque chose d'un voyage. Bien sûr…
Et puis, ANAÏS BAMBOU, ce n'est pas l'aboutissement d'un parcours, ça n'est pas non plus le spectacle du siècle, c'est simplement une petite pierre qui marque un chemin, un parcours d'artiste. C'est déjà énorme et c'est aussi un petit élément de réponse à cette question infernale qui nous hante, qui vous hante (du moins je l'espère) : "Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre, avec les percus et les danses d'Afrique, que de la vague imitation de ce qui a déjà été fait cent fois? Mon travail a l'audace de ne rien inventer tout en tentant toujours l'originalité avec nos moyens du bord du moment. Comment mettre en scène, en lumière, en mouvement tout ce que nous avons déjà vu ailleurs mais en essayant de ne pas reproduire la même chose ? Comment rester dans une démarche purement artistique dans le sens de la recherche et de la création? C'est tout! Maintenant ce n'est pas parce que tu n'iras pas à St Dizier que ta vie va s'arrêter, heureusement, c'était pour rire, mais il faut que tu saches que quelque part, pas si loin de chez toi, des artistes cherchent des pistes différentes, défrichent et Dieu merci, je suis sûr de ne pas être le seul à chercher, ce serait trop désespérant…. Les autres? Autres que STOMP? Où sont-ils? Je ne les connais pas mais ils existent et ils ne vont pas tarder à sortir.
Ce n'est pas possible qu'après plus de trente ans de présence en France, le microcosme de la percussion et de la danse africaine, ne crée pas quelque chose d'original qui associe toutes les techniques de la scénographie. Je verrai ça comme totalement schizophrénique que le petit microcosme en question ne se soit pas ouvert à d'autres musiques, au théâtre, à d'autres formes de danse, à la lumière, à la scénographie, à la mise en scène, etc...
(Je ne parle pas de la danse contemporaine africaine qui elle, crée des choses passionnantes depuis dix ans.) Mais nous, les tapeurs de tam-tam (c'est pour rire, les joueurs de tambour si tu préfères) qu'est-ce qu'on a fait de vraiment innovant? Peut-être quelqu'un pourra-t-il m'éclairer? Encore une fois je ne parle des un million cinq cent mille groupes qui copient les arrangements de Mamady Keïta, de Famoudou, des Percus de Guinée, etc… Je parle de véritable CRÉATION. Ceci dit, cela ne me pose aucun problème que les uns et les autres s'éclatent à faire ça, je connais la jubilation de jouer ensemble et que cela suffise à beaucoup, tant mieux. Du moment qu'ils s'éclatent.
Quant à ton serviteur, j'essaie seulement de ne pas me répéter et comme je te l'ai dit, après l'Ensemble National des Percussions de Guinée, Wassa, Wofa, Anaïs Bambou est une continuité sur un chemin qui peut-être, continuera encore quelque temps. Tant que des gens auront envie de partager, l'espace d'un moment, l'état de mes recherches et continueront à me donner les moyens d'exister. Il n'y a rien de "supérieur" dans mon travail ou "d'inférieur" dans la perception que je peux avoir du travail des autres, il y a seulement, encore une fois, un parcours d'artiste comme chaque artiste a ou devrait avoir. Et ça, je le revendique, que ça plaise ou non. D'aucuns vont trouver mon travail avec le groupe ANAÏS BAMBOU peut-être très chiant, j'espère… car cela va tellement à l'encontre de ce qui se fait habituellement dans le genre. On ne peut pas et il ne faut pas, plaire à tous le monde. C'est sûr que ceux qui attendent quinze mille notes à la minute et du baston du début à la fin seront déçus mais ce n'est pas ce public là qui m'intéresse, c'est plutôt un certain "grand public" quelque part plus ouvert, capable de se laisser porter par un spectacle (il dure une heure et dix minutes), de rêver, de déguster comme un très bon Bordeaux des moments de lenteur extrême, des moments de situations tellement poétiques, des moments de grâce absolue des danseuses (avec les bâtons par exemple), de situations décalées qui nous emmènent sur une fausse piste pour mieux nous émerveiller l'instant d'après.

Voilà. Tu n'es plus fâché? Excuse-moi encore d'être si provocateur… En tout cas, ta réponse m'a beaucoup touchée et la prochaine fois, j'essaierai de ne pas tout foutre en l'air dans les cinq dernières lignes, on peut toujours rêver.

Un petit bonjour à Taliboula, si amical. Tu sais, j'adorerais que les artistes du groupe participent à ce forum mais je ne suis pas sûr qu'ils soient très branchés internet. Je vais quand même leur faire part de ce texte et tenter de les convaincre de participer à la discussion. Ce serait trop génial.
En tout cas de mon côté, cela a été un vrai bonheur de travailler avec des gens aussi sympas, motivés et respectueux. Patients aussi car ce n'est pas évident de bosser avec moi. C'est très détendu, pas de psycho drame, pas de gueulantes mais ça bosse dur, très dur même et dix heures de suite avec juste quelques petites poses… Il faut alors avoir un mental d'acier, être totalement disponible dans sa tête, faire confiance et que le groupe soit hyper uni. Car on a pas le temps de gérer les états d'âme quand on a seulement 160 heures pour aller au bout. J'ai une petite idée de ce que ça a fait bouger chez eux mais ce n'est pas à moi de le dire. Moi, je n'ai fait que monter un spectacle même si à travers ce spectacle, j'ai toujours donné ce qui me paraît être aujourd'hui les clefs de ma méthode de travail et de mon écriture scénographique. Ca vaut ce que ça vaut mais c'est très efficace. C'était aussi une condition de nos bailleurs de fond, que ce projet soit formateur. Tout le problème étant d'évaluer là où tu vas emmener un groupe et là, pas le droit à l'erreur. En fait c'est l'enfer car il faut tout voir, tout entendre, penser à tout et à tout le reste et faire très attention aux délires, aux flips et dérapages de chacun. C'est à la fois un contrôle de tous les instants et un formidable laisser-faire.


Le groupe est constitué de quatre percus, pour la plupart prof ou animateur et de trois danseuses qui pratiquent depuis longtemps au sein de leur association, Mobti. Le devenir de ce groupe sera d'abord en région Champagne-Ardenne car nous avons été bien soutenus par la région et le département de la Haute-Marne. Ensuite, il est fort possible qu'il y ait quelques dates dans des festivals dans toute la France. Je vous tiendrai au courant.

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Yann
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MessagePosté le: 12 Feb 2005 23:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bien le bonjour Monsieur Kokelaere !

J'irais voir ce que donne votre formation lors d'un concert en Mars si j'ai bonne mémoire Smile (à Pargny sur Saulx).
Je connais 3 membres de cette formation bragarde et je suis ravi pour eux que le projet soit aussi prometteur ! Connaissant la passion qui les anime et votre recul sur la percussion, nul doute que le résultat sera des plus intéressant.

A bientôt.

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François Kokelaere
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MessagePosté le: 13 Feb 2005 11:53    Sujet du message: Répondre en citant

Juste pour continuer sur ce "mouvement interne" qui veut tout dire et rien dire puisque ça a l'air de vous intéresser...
Juste une petite chose à laquelle il faut réfléchir. Nous avons tous, pour réflexe premier, de voir et de considérer la forme. C'est à dire, par exemple, que quand nous entendons un rythme ou nous voyons une danse, et bien nous allons tenter de prendre d'abord la forme du rythme, les notes, pour une danse, les pas alors que l'essentiel est ailleurs, il est dans le mouvement global que va générer ce rythme, cette pulsation.
Comment un rythme ternaire peut-il vivre quand on ne connaît pas le mouvement interne de la pulsation à savoir :
- A) 3ème et 1ère croche (l'anacrouse: 3 fort, 1 fort et 2 faible)
- B) la 2ème et de la 3ème (1 faible, 2 et 3 fort).
- C) les deux premières croches (1 fort, 2 fort et 3 faible),

Ces toutes simples figures rythmiques, si elles sont digérées, intégrées contiennent l'essentiel du rythme ternaire.
- Au niveau de la sensation :
- le A va vers le sol. L'anacrouse (la 3ème croche) appelle la 1ère
- le B est en l'air. C'est un rebond permanent
- le C est un liant qui soude A et B, qui entraîne la phase

Faites un petit exercice.
Prenez un bâton de deux mètres de haut, quatre à cinq centimètres de diamètre, un peu plus gros qu'un manche à balai, une bonne tige de noisetier sauvage fait parfaitement l'affaire, que vous frappez sur le sol avec la main gauche (pour les droitiers) et une baguette dans la main droite.
Vous ponctuez sur le sol une mesure à quatre temps ternaires avec le bâton tout en balançant de droite à gauche (1 temps pied droit extérieur, 2 pied gauche intérieur, 3 pied gauche extérieur, 4 pied droit intérieur ), ponctuez seulement les temps avec le bâton.
Avec la baguette, de la main droite (pour les droitiers) vous jouez en boucle :
- les figures A
- les figures B
- les figures C
-
Au bout d'un certain temps le mouvement de votre corps va s'accorder avec le mouvement du bâton et de votre baguette. Vous aurez alors la sensation que le rythme balance en trois dimensions :
- horizontal de droite à gauche et de gauche à droite
- horizontal d'avant en arrière et d'arrière en avant
- de haut en bas et de bas en haut

Quand vous avez fini une séquence, vous arrêtez, vous respirez bien, vous détendez les jambes et vous recommencez avec une autre séquence.

Puis, au lieu de commencer en balançant pied droit extérieur, vous commencez pied droit intérieur et ainsi de suite.

- soudain, vous allez sentir comme une SPIRALE dont vous êtes l'élément moteur, un mouvement infini. Vous aurez alors une sorte d'image mentale du mouvement. Une véritable vision intérieure du mouvement. Un espace intérieur, comme une chorégraphie interne.

Alors, et alors seulement, vous pourrez le jouer pendant des heures sans que le tempo ne bouge et sans vous fatiguer car c'est un mouvement que vous aurez mis en branle et non pas un forme que votre cerveau aura conçue mais qui n'aura pas de rapport avec le mouvement de votre corps.

Ensuite, vous faites la même chose en inversant, en changeant le bâton et la baguette de main (de droite à gauche pour les droitiers).

Vous allez constater que chaque balancement produit des sensations internes différentes. Qu'il faut des heures afin que le côté gauche se latéralise avec la même aisance que le droit (pour les droitiers).

Quand vous serez parfaitement détendu, sans fatigue pour réaliser ces pulsations en mouvement alors vous constaterez qu'il vous suffit d'y penser pour les mettre instantanément en mouvement. Il vous suffira donc d'avoir inscrit une image mentale de ce mouvement dans votre tête pour lui donner vie à souhait.

Le contenu de ces pulsations, c'est un mouvement infini qui nous relie avec l'infini. Un rond, une spirale qui nous entraîne inéluctablement vers l'extase. Cette "extase artistique" qui nous donne la sensation d'être ailleurs.
Avez-vous déjà regardé avec cette vision au second degré, avec cette sensation, des danses ou des musiques rituelles ou profanes d'ailleurs, avez-vous déjà ressenti que le corps et d'esprit des danseurs, des musiciens, étaient accordés, étaient sur la même longueur d'onde? Dans le contexte traditionnel, c'est très simple car les acteurs ne font que reproduire quelque chose qu'ils ont toujours vu, toujours vécu ainsi. Ils ne se posent dons pas de question sur la façon dont il faut appréhender la chose. Ils se laissent faire, ils s'immergent instantanément par mimétisme et se relient donc de suite. Ils ne conceptualisent pas, ils ne dansent pas, ils SONT la danse, ils ne jouent pas, ils SONT la musique.
Nous, nous passons notre temps à courir après une forme, à apprendre mille et un rythmes, mille et une danses, et nous courons sur une voie parallèle qui nous emmène inéluctablement vers l'impasse de nos propres limites, toujours viscéralement insatisfaits.
Avant de vouloir jouer, avant de vouloir danser, ne faut-il pas apprendre à dé-jouer, à dé-danser. Apprendre à avoir l'immense humilité DE SE LAISSER JOUER, DE SE LAISSER DANSER par les pulsations ou les mouvements dont nous parlons. Apprendre à se laisser faire par des pulsations et des mouvements qui viennent de la nuit des temps.

Ne faut-il pas laisser de côté, l'espace d'un instant, notre immense ego fait de luttes et de souffrances, pour nous abandonner à ces rythmes et à ces danses ?

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K-nard
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MessagePosté le: 13 Feb 2005 16:26    Sujet du message: Mister Kokeleare Répondre en citant

Hello Mister François

cela fait un bail que je ne suis venu faire un tour sur percu.org
et je vois que tu déchaine toujours les passions.

Voila c'était un petit coucou qui me fait bien plaisir

Je salut également l'ensemble des participants de percu.org
avec une spéciale (des dix cases) à ceux que je connais un peu
plus précisement, suite à nos echanges divers !!

A tchao et bonne frappe àtoutes et à tous Happy

Sans silence, la musique n'est pas !
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François Kokelaere
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MessagePosté le: 13 Feb 2005 21:08    Sujet du message: Répondre en citant

Hello, Mister K-Nard. Ravi de te lire et de te savoir en vie, ça fait un bail. Tu nous manques... Que deviens-tu?

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K-nard
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MessagePosté le: 14 Feb 2005 0:48    Sujet du message: Répondre en citant

Salut François

Pour ce qui me concerne, cela fait une bonne quinzaine d'années que je suis dans une bateria Toulousaine "les Surdoreyes" (petit jeu, trouver l'erreur) et voici que nous tentons de décoller un peu si j'ose dire, et c'est beaucoup d'investissements et de travail mais quand on aime, comme il se dit........
enfin bref nous venons d'enregistrer une démo (en cours de pressage )pour se faire valoir et notre concept c'est du samba enredo traditionnel un brin de Maracatu et du samba rap et funk avec en plus un DJ. la bateria est composée d'une vingtaine de membres et nous sommes assez content des premiers résultats. C'est pas à toi que j'expliquerai les difficultés pour faire jouer 20 personnes ensembles avec une qualité musicale digne de ce nom.
voila en gros.
Je te salue ainsi que tout le monde sur ces pages, chapeau bas au groupe ANAÏS BAMBOU pour être venu te trouver, il fallait oser et tu l'à fait Wink

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